FRANCE - TURQUIE EN STOP



Poitiers – Istanbul en autostop, c'était un pari un peu fou. En tant qu'adepte du « slow tourisme » et trop habituée à voyager en van, je cherchais un moyen de sortir de ma zone de confort. Ne souhaitant pas prendre l'avion par préoccupations environnemental, c'est le moyen de transport qui m'a paru le plus adapté pour faire des rencontres et avoir un impact carbone de voyage très faible.

Nous avons fait 3569 kms en 18 jours en octobre 2024 pour rejoindre Istanbul depuis Poitiers. 47 voitures et 2 bus de nuits nous ont fait traverser la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Slovénie, la Croatie, Le Monténégro, l'Albanie, la Macédoine du Nord et la Bulgarie pour rejoindre la Turquie. Des français, des allemands, des croates, des bosniaques, une autrichienne, un turc, un syrien, des monténégrins, un slovaque, une russe, des albanais, des canadiens, des macédoniens et un bulgare nous ont permis de réaliser ce voyage.

Les emplois des personnes étaient très diversifiés : une employée de Jonhdeer, un homme qui rénove sa maison, une gendarme, des entrepreneurs dans l'import export, une aide soignante, un commercial, une étudiante en médecine, un photographe, des cameramans pour la TV bavaroise, des travailleurs du BTP, un champion de voile, un pêcheur dans une entreprise familiale, un retraité, un ingénieur dans l'aéronautique, une étudiante dans le tourisme, des employés à Burger king, un praticien en médecine chinoise, un pharmacien, un chauffeur poids-lourd, un ouvrier d'usine, un paysan, un mécanicien, des comptables, un employé de casino, des chargés de la fiscalité, un ingénieur dans la robotique...

Attendre des heures au bord de la route quelque soit la météo et dépendre uniquement des autres n'est pas toujours simple. Nous avons pris deux bus de nuits pour fuir le froid ou faciliter un passage de frontière. Malgré les difficultés et la barrière de la langue, ce type de voyage très fatiguant permet de faire énormément de rencontres. Passer beaucoup de temps dans des véhicules avec des inconnus permet d'apprendre sur les cultures et problématiques locales.

Quelques images sont également en Turquie, car voyager en faisant de belles rencontres avec une telle liberté est assez addictif. Nous avons donc fait quelques centaines de kilomètres supplémentaires en stop au sud ouest du pays.